Abaisser l’âge au premier vêlage des génisses pour diminuer ses coûts d’élevage
En filière lait, réduire l'âge au premier vêlage des génisses constitue un levier économique et productif majeur. Au Gaec de La Mothe, dans le Cantal, Julien Lissac s’est adjoint les services de Cyril Noyer, conseiller en reproduction du groupe Altitude, pour mettre en place la méthode GAR. Sur cet élevage où les génisses “trainaient” régulièrement, l’éleveur a pu abaisser son âge au premier vêlage de 7 mois en un an, grâce à un protocole simple basé sur le poids des animaux. A la clé : 3 900 € d’économies.
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Principal enjeu lié à l’âge au premier vêlage des génisses : limiter le nombre d’animaux improductifs sur l’exploitation pour optimiser les coûts d’élevage et de structure, et gagner du temps. C’est à ce défi que s’est attelé Julien Lissac, éleveur dans le Cantal, avec l’aide de son conseiller en reproduction Cyril Noyer, du groupe Altitude.
« Sur l’élevage, la première IA avait lieu à 21, voire 22 mois, se souvient l’éleveur. Nos génisses étaient pour la plupart beaucoup trop en état, ce qui posait des difficultés de détection de chaleurs. Il fallait les inséminer plusieurs fois et il est même arrivé qu’on soit obligé d’en vendre certaines, car trop âgées et trop grasses. »
Le poids des génisses, un indicateur-repère
Son conseiller, Cyril Noyer, lui propose alors de mettre en place la méthode GAR, pour Gestion Active de la Reproduction, développée par le laboratoire Ceva Santé Animale, destinée à optimiser les performances globales du troupeau. Sa mise en oeuvre concerne aussi les génisses, visant alors à abaisser de manière significative l’âge au premier vêlage.
« C’est leur poids qui est l’indicateur, explique Cyril Noyer. Lors du check-up mensuel prévu dans le protocole GAR, les génisses sont pesées pour déterminer si elles ont atteint ou non le poids souhaité. A défaut, nous prenons la mesure de leur périmètre thoracique. »
Les génisses laitières doivent atteindre 60 à 65 % de leur poids adulte au moins 9 mois avant l’âge objectif au premier vêlage. Sur l’élevage de Julien Lissac, toutes les génisses l’atteignent vers 15 mois. Avec cet âge comme repère, la plupart ont ainsi été inséminées sur chaleurs naturelles (ou synchronisées) à 17 mois.
3 900 € d’économies sur les coûts d’élevage
« On s’est rendu compte que 80 à 90 % des génisses prenaient en première IA sur chaleurs naturelles, se félicite l’éleveur. L’impact a été visible immédiatement, et nous n’avons rien changé ni dans nos pratiques ni dans la conduite alimentaire. Les génisses étaient simplement prêtes à vêler plus tôt. »
Le gain de l’avancement de l’âge au premier vêlage de 6 à 7 mois a été évalué grâce aux cas types des chambres d’agriculture. Ce changement a permis d’économiser près de 3 900 € par an, sur la base d’un coût d’élevage journalier de 1,64 € par génisse. La démarche a, par
ailleurs, fait gagner 6 heures de temps de travail par génisse, production de fourrages et entretien des bâtiments pris en compte.
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